Un enseignant de SES du Lycée Notre Dame de Grenoble raconte son expérience Ma classe solidaire avec ses élèves.
Joel Danielo – Micro entrepreneur hondurien
Un engagement qui dure depuis trois ans, une méthodologie d’enseignement des sciences économiques et sociales qui vise à susciter un esprit critique auprès des jeunes : découvrez le témoignage de Vincent Dujardin.
« Notre projet est d’intégrer l’enseignement économique et social dans une économie réelle : dépasser la salle de classe et entrer dans une économie mondiale, sociale et solidaire, en tant que contributeur. »
L’objectif est de sensibiliser tous les élèves à l’entrée du lycée, en classe de Seconde. Pas de course au chiffre, pas de challenge entre classes, simplement de la découverte. Chacun peut alimenter la tirelire de la classe, de façon facultative, anonyme et plafonnée à 3€.
Des groupes de quatre élèves choisissent un projet, préparent une présentation, et passent un petit oral devant la classe en cours de SES. Lorsque tous les projets ont été présentés, la classe attribue sa tirelire à un, deux ou trois projets, selon des modalités qu’elle choisit.
En fin d’année scolaire, chaque classe a déjà récupéré une partie de son pécule, et peut donc financer un nouveau projet, prenant conscience de l’effet de levier du microcrédit.
Et lorsque l’année scolaire s’achève, le montant restant passe dans la tirelire du club microcrédit, animé par quelques élèves volontaires, qui organisent l’attribution des sommes versées par les Secondes des années précédentes. Flash mob, votes, concours ou autres : seule l’imagination limite les idées d’animation au sein de la vie de l’établissement.
Le cycle de prêt se perpétue, et chaque élève du lycée aura été acteur et spectateur du microcrédit, pendant ses trois ans dans l’établissement.
Question à une classe qui vient d’attribuer 80€ à trois projets : « combien avons-nous investi dans l’économie sociale et solidaire ? »
« 80€ monsieur ! »
« Rien, puisque l’on va tout récupérer »
« Deux réponses justes, à propos d’une réalité économique et sociale de notre monde, à laquelle Ma classe solidaire, Babyloan et notre club permettent de s’éveiller. »
Grâce aux actions mises en place depuis 2014, les classes qui se sont succédées ont financé 18 projets de micro-entrepreneurs sur Babyloan !
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